Saint-Casimir patron de
la paroisse

PAR THÉRÈSE LEDUC-SAVAGEAU


(source : Saint-Casimir, album souvenir 1847-1997 publié à l’occasion des fêtes du 150e anniversaire en 1997)


Le curé Larouche avait pu se procurer une parcelle des os de Saint-Casimir. La translation de cette sainte relique se fit le 13 décembre 1849, et l'on donna à cette cérémonie toute la solennité possible. Monsieur Derome, curé de Saint-Pierre-les-Becquets, prononça le sermon de circonstance et édifia tout le monde par son éloquence.

Pourquoi Saint-Casimir a-t-il été choisi comme patron de notre paroisse ? Plusieurs croient qu'on a voulu rendre hommage au notaire Casimir Dury de Sainte-Anne pour son aide importante. Une chose est sûre, les vertus admirables pratiquées par Saint-Casimir pendant sa vie, sa pureté, son humilité au milieu d'une cour brillante, son amour des pauvres, et surtout les miracles éclatants obtenus par son intercession après sa mort, tout cela était bien propre à attirer l'attention de nos ancêtres sur lui lorsqu'il s'est agi pour eux de se choisir un patron.

Saint-Casimir était le deuxième fils de Casimir III, roi de Pologne, et d'Élisabeth d'Autriche, fille de l'empereur Albert. Il naquit en 1464 et, dès ses plus tendres années, manifesta une piété extraordinaire à la passion de Notre-Seigneur, au Saint-Sacrifice et à la Vierge Marie. Il composa en l'honneur de la sainte Vierge une longue oraison latine qu'il récitait tous les jours, et avec laquelle il voulut être enterré. En 1604, quand on ouvrit son tombeau en l'église de Vilna, on trouva son corps frais, entier, avec cette oraison dans les mains.

Son dévouement à la religion ne connut pas de bornes. Il employa tout l'ascendant qu'il avait sur son père à la protéger et à extirper le schisme des Russes, qui était alors la grande épreuve de l'Église de Jésus-Christ. Il avait tant de charité pour les pauvres qu'on le surnomma « le défenseur des pauvres et des malheureux». Enfin toute sa vie, trop courte, fut si pure et si innocente que Dieu lui fit la grâce de lui révéler le jour, et même l'heure de son départ de ce monde.

Quelque temps après sa mort, le grand duc de Moscovie entra avec une puissante armée de schismatiques dans la Lituanie. Les lituaniens étaient réduits à la dernière extrémité. Cependant, on fit un vœu au tombeau de Saint-Casimir et, malgré le peu de soldats qu'on pouvait disposer, on attaqua et on tailla en pièces l'imposante armée des Moscovites, car pendant la bataille le saint apparut dans les airs et son apparition sema la terreur dans leurs rangs.

Le tableau suspendu au-dessus du maître-autel dans notre église rappelle ce prodige : Saint Casimir apparaissant dans les airs au milieu du combat à la grande surprise des ennemis. Après ce miracle éclatant, et bien d'autres encore obtenus par son intercession, le pape Léon X le déclara bienheureux, et peu de temps après, Paul V commandait à l'Église universelle de célébrer sa mémoire chaque année, le quatrième jour de mars.


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crée le 10 novembre 2002